L’EIDM ? Ce nom ne vous dit peut être rien, mais il s’agit de l’European Institute for Dialogue and mission.
Pour faire simple, il s’agit d’une école destinée à former des « évangélisateurs » en France, afin qu’eux mêmes évangélisent leur entourage. « A la demande d’un groupe de laïcs profondément engagés dans la foi et soucieux de l’annonce de l’Évangile auprès des autres minorités religieuses en Europe, Monseigneur Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon a accueilli cette première école d’évangélisation spécialisée dans l’annonce de l’Évangile auprès des autres minorités religieuses (croyants de l’Islam, judaïsme etc).» peut-on lire sur son site Internet.
Une mission périlleuse, y compris en Europe de l’Ouest donc, quand on connait le sort (et notamment la mort dans certains pays islamistes) réservé à l’apostasie, notamment par l’Islam.
Breizh-info.com : Pouvez vous présenter l’EIDM à nos lecteurs ? Qui compose le centre (parlez nous des personnalités qui vous entourent) ?
L’EIDM, le premier Institut européen pour le dialogue missionnaire est né le 15 août 2018 à l’initiative d’un groupe de laïcs. Il est né de la conviction qu’il y a une très grande méconnaissance de ce qu’est l’islam en France et réunit les plus grands spécialistes.
Il propose chaque année d’offrir des sessions intensives durant lesquels les étudiants pourront plonger dans les textes: le coran, les hadith (les faits et dires du fondateur) et la Sira qui raconte la vraie vie du fondateur de l’Islam, afin d’avoir des bagages dans le cadre de la discussion avec les personnes issues de la tradition musulmane.
Il est dirigé par le professeur Ashraf Sadek fondateur de la revue Le monde copte et spécialiste de la question ainsi que le docteur M. Rahouma ancien doyen d’une université islamique au Caire jusqu’à ce que sa recherche le conduise à comprendre les erreurs flagrantes intrinsèques à la doctrine musulmane qui ne peut être considéré comme étant la transmission authentique d’un message divin. Son parcours l’a conduit à enseigner dans les plus grandes universités telles que Harvard.
Enfin, Annie Laurent docteur en géopolitique et spécialiste de l’islam. Ils sont accompagnés d’une dizaine de formateurs spécialistes de domaines précis de l’islam.
Breizh-info.com : Quelles sont les actions que vous menez ? Êtes vous présents en Bretagne ?
Nous proposons donc des sessions intensives d’une semaine à Toulon mais des groupes ont déjà proposé que les sessions soient dispensées directement dans leurs régions et l’Institut peut offrir des sessions sur mesure dont le programme sera élaboré avec eux en région pour des groupes déjà constitués.
Il est possible également de suivre la formation à distance en recevant chaque mois les cours et exercices.
Breizh-info.com : Si je comprends bien,l e but est d’évangéliser les non-chrétiens ? N’est-ce pas un peu risqué quand on sait le statut des apostats dans d’autres religions du livre ?
Cet Institut a deux objectifs . Le premier consiste à former des personnes, chrétiennes ou non qui sont régulièrement en contact avec les musulmans par exemple dans le cadre de leur habitation ou de leur vie professionnelle et cherchent à avoir des réponses à apporter.
Le second volet missionnaire s’adresse à des personnes convaincues que l’islam ne peut apporter une réponse aux questions existentielles de l’homme et souhaitent leur apporter la Bonne Nouvelle.
Les musulmans n’ont pas attendu cet institut pour découvrir que l’Islam ne peut être la réponse à apporter aux questions existentielles de l’homme. Chaque année, dans une très grande discrétion ils sont des milliers en France à quitter l’Islam. Et même
si l’on retrouve le parcours inverse, les conversions à l’Islam ne sont jamais dues au fruit d’une recherche théologique sérieuse mais sont liées à l’exotisme et la simplicité de cette doctrine.
La spécificité de la foi chrétienne est qu’elle réside avant tout dans une relation personnelle entre le Christ et les hommes et donc la publicité de la conversion n’est pas un impératif. Tous ceux qui au quotidien accompagnent les convertis de l’islam le font dans une très grande discrétion et une confidentialité absolue car même en Europe les départs de l’islam sont considérés comme étant la plus grande offense adressée à la doctrine musulmane qui considère l’apostasie comme une trahison au système musulman.
Des grands savants musulmans considèrent même que sans le crime d’apostasie des millions de musulmans auraient déjà quitté l’islam.
En tout état de cause, celui qui vit paralysé dans la peur vit déjà comme étant mort spirituellement. C’est cette peur que l’islam enseigne afin de garder l’autorité de son système ses croyants, mais l’islam n’en demeure pas moins une idéologie au nom de Dieu ce qui en fait la pire idéologie et bien pire que les régimes que nous avons connu jusqu’à présent puisque celle-ci est commandée directement par Dieu.
Breizh-info.com : Quel est le programme de vos formations ?
Nos formations commencent toujours par une mise à niveau de la foi chrétienne, bien connaître sa foi, savoir expliquer avec des mots simples les principes de la foi chrétienne. Jusqu’à aujourd’hui il faut savoir que la plupart des musulmans pensent que le chrétien croit que Dieu a eu un enfant au ciel d’une union ou bien que nous croyons en 3 dieux différents.
Il convient de leur expliquer pourquoi le chrétien croit en un seul Dieu et que le logos la parole créatrice est Fils parce que cette Parole est engendrée de toute éternité. Après cette mise à niveau adressée plus spécifiquement à ceux qui viennent d’un environnement chrétien, nous nous plongeons directement dans les textes du Coran avec des personnes arabophones qui traduisent les vrais sens des versets coraniques.
Il faut savoir que les corans qui sont distribués en France ne traduisent pas correctement les sens des versets. Par exemple le verset 55 de la sourate 3 (Imran) dit clairement que Jésus annonce sa mort, mais dans sa traduction en français on ne trouve rien de cela, pourtant ce point est capital pour prouver que le Christ est bien passé par la mort ce qui va à l’encontre d’un autre verset qui dit qu’il n’est pas mort .
Le dialogue missionnaire consiste donc dans le cumul de deux étapes : déconstruire leur foi et apporter en parallèle le message le plus merveilleux que n’a jamais connu l’humanité, l’histoire d’un Dieu qui nous aime à en mourir.
Breizh-info.com : Comment pensez-vous vous y prendre pour “entamer” le dialogue avec l’islam et le judaïsme notamment ?
La notion de dialogue avec les musulmans commence dès le Concile Vatican 2 en 1962 avec une conscience que chrétiens et musulmans doivent se rencontrer et se connaître. Je vais le dire franchement c’est une très bonne chose. Connaître l’autre tel qu’il est et l’aimer ne peut jamais être répréhensible et tout un travail a été fait depuis 50 ans dans ce domaine et a été initié par le SRI, le Service des Relations avec l’Islam qui dispose d’un réseau émaillé sur tout le territoire afin d’entrer dans une compréhension mutuelle avec les dignitaires de l’Islam.
Néanmoins, ce dialogue qui consiste uniquement à une compréhension de l’autre trouve rapidement ses limites car à un moment donné il ne faut pas nier l’évidence et il faut arrêter l’hypocrisie. Il s’avère que deux mondes ont une doctrine qui dit le contraire. L’Islam dit que Jésus n’a pas été crucifié de manière très claire et nette et le christianisme est fondé sur le mystère de la mort et la résurrection du Christ.
Il ne convient donc plus de se mettre d’accord uniquement sur les éléments pour lesquels nous ne sommes pas d’accord mais entrer dans un dialogue qui consistent à confronter non pas les personnes mais les idées théologiques afin de savoir lequel des deux messages est vrai.
Et c’est cet aspect qui est manquant dans le dialogue avec nos frères issus de l’islam. Comment un prêtre ou un évêque qui a fait le sacrifice d’une famille sur terre qui a consacré sa vie à l’annonce de ce qui est le plus important pour lui peut-il considérer qu’il faut garder pour lui le grand trésor qui l’anime ? Si le chrétien est convaincu par sa foi, il devrait profiter de chaque opportunité pour questionner l’autre .
Par exemple, hier je questionnais mon ami musulman sur la sourate 19,33 dans laquelle Jésus dit “Béni soit le jour où je naquis, où je mourrai et où je ressusciterai”. Cela m’empêche t’il d’aimer cet ami musulman, de prendre du temps avec lui et de partager des bons moments ? Poser une question sur sa foi est-il une offense à l’amitié ? Je lui demande aussi selon lui qui serait le faux-semblant sur la croix, celui qui a pris l’apparence de Jésus et on en est arrivé à l’absurdité que celui qui aurait été vu à la Résurrection serait le faux semblant lui-même . Même si cela est grotesque cela m’oblige à approfondir mes recherches pour pouvoir expliquer très simplement pourquoi cela ne tient pas la route en plus du fait que cela contredit le bon sens.
Breizh-info.com : Quel regard portez vous sur le sort des chrétiens persécutés à travers le monde ?
Lorsque je vois les chrétiens persécutés à travers le monde, je voudrais dire qu’ils ne sont pas simplement persécutés mais persécutés par les musulmans. Pourquoi 10% de musulmans en France vivent très bien et pourquoi 12 à 15% de chrétiens en Égypte vivent très mal ? N’est ce pas la preuve ultime de la beauté du christianisme ?
La beauté du message et sa perfection est un argument de poids pour démontrer la véracité d’une foi et ce n’est pas le dernier des arguments mais il compte très largement. Si Dieu existe, quel message aurait il voulu faire aboutir en dernier ? Le plus élevé, le plus haut le plus parfait , ou ce message le plus parfait peut-il être annulé 600 ans plus tard par un message moins parfait ?
Quel message est le plus parfait rationnellement : celui qui dit de lapider les femmes adultères ou celui qui dit “que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre”, celui qui dit d’aimer les ennemis ou celui qui demande de tuer les mécréants ?
Comment puis-je avoir un message aussi beau et vouloir le garder pour moi ?
A ceux qui culpabilisent de vouloir offrir la Bonne Nouvelle de l’Évangile aux musulmans le prenant comme une offense à la fraternité seront surpris de voir comment ils seront regardés par les musulmans qui découvriront la foi chrétienne. Ils seront considérés par eux comme des traîtres pour avoir eu un si beau message et ne l’avoir pas partagé.
Les chrétiens endormis en France qui voient chaque jour des églises détruites et des mosquées se construire seront aussi coupables en raison de leur inaction et pourront relire dans quelques années cette interview lorsqu’ils seront réveillés le matin par la prière où qu’ils ne pourront manger dans la rue pendant le ramadan.
Il est urgent qu’un réveil nouveau se produise en France, que les chrétiens soient fiers de leur message et qu’ils le fassent partager et il n’en faut pas énormément. a peut être même une discussion très rapide avec un voisin du bus, du train, du restaurant: leur poser une simple question: par exemple pourquoi telle sourate dit qu’il faut égorger les non croyants ? Pourquoi Mohamed a consommé le mariage avec un enfant ? Mohamed peut il être considéré comme un modèle universel
en raison de sa vie ? Que pensez vous de l’esclavage sexuel ?
Il faut interroger le musulman parce qu’on en est convaincu et amener le musulman à bien réfléchir sur sa propre foi et il ne faut pas plus de 5 minutes pour que le croyant reparte avec une question qui le fasse réfléchir .
Depuis quelques années la France a fait beaucoup pour les chrétiens d’Orient, mais qui aujourd’hui dans le paysage ecclésial se soucie de l’islamisation silencieuse de la France ? Qui porte en son cœur le désir d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile en France ? Même les chrétiens d’Orient persécutés sont plus courageux que les chrétiens d’Occident.
Regardez la beauté des visages des 21 martyrs coptes en Libye? Regardez la foi des coptes en Égypte ? Un chrétien qui n’annonce pas la Bonne Nouvelle dans une terre de liberté est coupable de trahison envers les chrétiens d’Orient qui n’ont pas le droit de faire de prosélytisme. J’ai moi même distribué un évangile au chauffeur de taxi en Algérie et il s’est effondré en larmes, c’était son rêve depuis des années que d’avoir une bible.
Les chrétiens de France sont endormis. Sans jamais manquer d’amour ou de bonté pour nos frères musulmans nous devons arriver à les faire réfléchir sur leur foi et cela peut passer par des questions très simples qui en retour seront suivies par des petites explications sur notre foi et ça peut même se faire pendant une pause au travail sans aucun prosélytisme si c’est réellement motivé par le désir de comprendre l’autre.
Si le musulman parle toujours du ramadan au travail c’est qu’il n’est pas opposé à ce qu’on l’interroge de temps en temps sur sa foi et vous serez surpris de voir qu’ils sont très heureux d’en parler car pour le musulman la foi fait partie intégrante de la vie quotidienne. Lorsque l’on pense que l’on manque de charité vis à vis du musulman en lui posant des questions sur sa foi, en réalité c’est tout le contraire qui se passe. Le musulman se dit que les chrétiens ne sont pas fiers de leur foi et ne l’assume pas . Il n’agit évidemment pas d’arriver en chevalier pour convertir son collègue de travail mais d’arriver par exemple à l’occasion d’une fête d’interroger le musulman sur un aspect de sa foi. Mais attention à la Vérité sans Charité, on ne doit jamais écraser l’autre par le poids de notre découverte mais le relever. Et si la Charité manque au témoignage il y a de fortes raisons de penser que nous faisons fausse route.
Pardonnez moi mais dans le dialogue avec le musulman je préfère une charité sans vérité plutôt qu’une vérité sans charité. Le premier témoignage du chrétien est l’Amour qu’il porte vers son prochain alors même si cela n’est pas compris j’assume ce propos. La plupart des musulmans sont très bons et ne sont musulmans que parce qu’ils sont nés dans une famille musulmane, pour la plupart ils ne connaissent quasiment rien de leur foi. Se jeter sur eux sous prétexte de vouloir leur apporter la Bonne Nouvelle n’est pas du tout une pratique que je recommande et produira l’effet inverse.
Imaginez vous que l’on vous dise du jour au lendemain que celui dans lequel vous avez mis tout votre espoir n’est que mensonge ? Nous devons accompagner le musulman progressivement mais en premier lieu par notre témoignage d’amitié.
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Une réponse à “EIDM : « Chaque année, dans une très grande discrétion ils sont des milliers en France à quitter l’islam »”
[…] Breizh.info a interrogé un membre de l’European Institute for Dialogue and mission, école destinée à former des « évangélisateurs » en France. Extrait : L’EIDM, le premier Institut européen pour le dialogue missionnaire est né le 15 août 2018 à l’initiative d’un groupe de laïcs. Il est né de la conviction qu’il y a une très grande méconnaissance de ce qu’est l’islam en France et réunit les plus grands spécialistes. Il propose chaque année d’offrir des sessions intensives durant lesquels les étudiants pourront plonger dans les textes: le coran, les hadith (les faits et dires du fondateur) et la Sira qui raconte la vraie vie du fondateur de l’Islam, afin d’avoir des bagages dans le cadre de la discussion avec les personnes issues de la tradition musulmane. Il est dirigé par le professeur Ashraf Sadek fondateur de la revue Le monde copte et spécialiste de la question ainsi que le docteur M. Rahouma ancien doyen d’une université islamique au Caire jusqu’à ce que sa recherche le conduise à comprendre les erreurs flagrantes intrinsèques à la doctrine musulmane qui ne peut être considéré comme étant la transmission authentique d’un message divin. Son parcours l’a conduit à enseigner dans les plus grandes universités telles que Harvard. Enfin, Annie Laurent docteur en géopolitique et spécialiste de l’islam. Ils sont accompagnés d’une dizaine de formateurs spécialistes de domaines précis de l’islam. […]