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Sans la Région, la Bretagne cesse d’exister

Il faut appeler un chat un chat. C’est ce qu’a fait Paul Molac (Liot), député de Ploërmel, lors de la récente session du conseil régional de Bretagne. N’oubliant pas qu’il est président du groupe “Autonomie et régionalisme“, il se devait de s’exprimer en conséquence : « Le Rassemblement national veut supprimer la Bretagne » (séance du jeudi 18 avril 2024). Exact. Dans le programme de Marine Le Pen et de son parti figure effectivement la suppression des conseils régionaux ; ils lui préfèrent les départements. A tel point qu’on se demande pour quelle raison le RN présente des listes aux élections régionales puisque ses dirigeants n’aiment pas cette collectivité territoriale. Pourquoi Florent de Kersauzon, Patrick Le Fur, Aurélie Le Goff, Gérard de Mellon, Virginie d’Orsanne, Gilles Pennelle, Astrid  Prunier et Renée Thomaïdis se donnent-ils la peine de siéger à l’hôtel de Courcy ? Pour toucher une indemnité ou bien pour parrainer Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle ? Notons qu’en Bretagne, le conseil régional est la seule assemblée où le RN peut obtenir des élus… ce qui n’empêche pas ces derniers de contester son existence ! Incohérence.

Les choses étant ce qu’elles sont, il faut reconnaître que la Région demeure la seule structure capable de donner à la Bretagne une existence politique, même si elle est faible. Sans elle, la Région ne serait qu’une simple carte postale pour touristes. Dans les grands moments, elle sait prendre ses responsabilités. Lorsqu’elle était dirigée par la droite (Yvon Bourges, RPR), on la vit sauver Diwan et Brittany ferries. Avec la gauche (Jean-Yves Le Drian et Loïg Chesnais-Girard), elle joue à fond la carte des TER et des cars en zone rurale. Les départements seraient  bien incapables de prendre en charge ces lourds investissements.

Et puis la Bretagne c’est une histoire, une culture, deux langues, un sentiment d’appartenance, des femmes et des hommes qui se reconnaissent en elle. Cette base solide fait que la Région Bretagne n’a rien à voir avec la Région Pays de la Loire qui demeure un simple machin administratif… Breizh atav !

Bernard Morvan

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
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5 réponses à “Sans la Région, la Bretagne cesse d’exister”

  1. kan al louarn dit :

    Pourquoi ne pas fusionner Conseil Régional et Conseils Départementaux ? la Bretagne était et reste un pays en lequel les Bretons se reconnaissent ; par contre les départements ne sont que des divisions administratives… Ne surtout jamais oublier la portion dont on a mutilé la Bretagne.
    Marine Le Pen fait fausse route.

  2. Arturus Rex dit :

    Quand on songe que la Bretagne se normalise, malgré Ouest-Torche et autres belles âmes du Poher, et se met à voter R.N. comme n’importe quel Français, on sent que les Bretons sont perdus. C’est autour des “Pays” et de la Région (5 départements) qu’il faut rebâtir, l’échelon départemental pouvant parfaitement disparaître.
    Pas une voix de devrait aller aux partis jacobins !

  3. ALREN dit :

    Merci à Bernard Morvan d’avoir remis l’église au centre de la paroisse, du bourg ou du “village” comme on dit parfois ailleurs. En Bretagne on est Breton sinon rien, on ne se définit jamais comme originaire d’un département. Le Breton qui se définirait par son origine départementale passerait pour un comique ou mieux pour un sous développé mental.

  4. kaélig dit :

    Je fûs longtemps fédéraliste européen (“l’Europe des 100 drapeaux” de Yann Fouéré), aussi militant breton (10 d’actions sur le terrain)…Et rien n’a bougé !
    Cependant, ces combats paraissent bien dérisoires au vu des changements de populations et de civilisation qui menacent l’Europe dans son existence même.

  5. An dit :

    Non, ces combats restent fondamentaux.
    Pas prioritaires, certes, mais fondamentaux.
    Parce que le jour où la Bretagne sera devenue la terre de repli des autres Français, elle deviendra la France et tout ce qui va avec.
    Idem pour l’UE. Tant qu’elle visera l’universalisme plutôt que la multitude de particularismes, elle continuera dans la même voie.

    On peut s’allier avec les ennemis d’hier mais ne rien céder sur les fondamentaux.

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