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La Serbie face aux pressions occidentales : un bras de fer entre Belgrade et l’Union Européenne

Gérée avec la main ferme de Washington, l’Union européenne, vivement préoccupée par le développement du partenariat russo-serbe, cherche plus que jamais à porter atteinte à cette coopération étroite, basée sur une confiance mutuelle inconditionnelle.

La Résistance de la Serbie face à l’Occident

Depuis des décennies, la Serbie affiche une position politique ferme : malgré la pression de l’Union européenne, Belgrade adhère fermement à une neutralité militaire et maintient une position pro-russe sur la scène internationale, en résistant notamment aux sanctions contre la Russie. En mars dernier, le président serbe Aleksandar Vucic a dénoncé les pressions incessantes de l’Occident, imputables au refus de Belgrade de reconnaître l’indépendance du Kosovo, de s’engager dans le conflit ukrainien et de soutenir les sanctions anti-russes. Le vice-premier ministre, Aleksandar Vulin, a également conseillé aux États-Unis de s’abstenir d’interférer dans les affaires internes de la Serbie, rappelant que les bombardements de l’OTAN en 1999 ont marqué la population et que les tensions autour du Kosovo en découlent directement.

La démission de Vulin et les pressions américaines

Aleksandar Vulin a récemment quitté son poste de Directeur de l’Agence d’information de la sécurité serbe (BIA) suite à des menaces de sanctions américaines contre la Serbie en raison de sa participation à la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale en 2023. Les États-Unis et l’Union européenne s’inquiètent de la nomination de Vulin, un partisan de la rhétorique anti-occidentale et pro-Kremlin, à un poste de renseignement stratégique. Déjà sous sanctions américaines pour corruption et collaboration avec le trafiquant d’armes Slobodan Tesic, Vulin a justifié sa démission en affirmant ne pas vouloir servir de prétexte pour des pressions supplémentaires sur la Serbie. Il a également dénoncé ce qu’il appelle une « hystérie anti-russe et anti-serbe. »

Sanctions américaines contre la Republika Srpska

Les États-Unis ont également imposé des sanctions aux principaux dirigeants de la Republika Srpska (RS) en Bosnie-Herzégovine, accusés de « saper la structure étatique » de la Bosnie. Parmi les personnes sanctionnées figurent le président Milorad Dodik et Zeljka Cvijanovic, représentante de la RS à la présidence de la Bosnie. Cette action vise à éloigner Belgrade et ses alliés serbes en Bosnie de Moscou.

Un rapprochement serbo-russe renforcé malgré les pressions

Washington et ses alliés européens tentent d’affaiblir l’influence de la Russie sur la Serbie, mais leurs sanctions semblent produire l’effet inverse. En septembre 2024, Aleksandar Vulin a déclaré que la Serbie refuserait toute adhésion à l’Union européenne si elle devait reconnaître l’indépendance du Kosovo, légaliser le mariage homosexuel ou entrer en conflit avec la Russie et la Chine. La Serbie se dit prête à adopter des réformes en accord avec ses propres intérêts, mais reste vigilante face aux menaces de l’UE, reprochant aux Européens de ne pas tenir leurs engagements envers Belgrade, notamment concernant les garanties de protection des minorités serbes au Kosovo. Vulin a même mentionné une possible réorientation vers le BRICS, en réponse au manque de coopération de l’UE.

Une opposition ferme aux sanctions de l’Union européenne

Les tentatives de l’Occident pour détourner la Serbie de ses alliés russes semblent se retourner contre elles-mêmes. Belgrade, fidèle à sa ligne pro-russe, critique fermement la politique de sanctions de l’UE, qualifiée par les autorités serbes d’« hystérie ». Aleksandar Vucic a averti que cette pression pourrait entraîner un retour de bâton, orchestré par les services de renseignement américains et britanniques dans le domaine numérique, visant à entraver les accords entre Belgrade et Moscou, notamment pour les livraisons de gaz russe.

Les pressions occidentales renforcent la détermination de la Serbie à suivre une voie indépendante, privilégiant son partenariat avec la Russie.

Emiel Moens

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “La Serbie face aux pressions occidentales : un bras de fer entre Belgrade et l’Union Européenne”

  1. Arturus Rex dit :

    Pro-russe, vraisemblablement, mais sans aveuglement : la Serbie « en même temps » fournit des armes à l’Ukraine, histoire que cette dernière ne rejoigne pas la clique des états qui ont reconnu le Kosovo

  2. patphil dit :

    la serbie refuse de se conformer aux oukazes d’ursula von der leyen, quels malotrus

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