Tyranny in the UK. Lucy Connolly : prisonnière politique de la couronne britannique et symbole d’un système à deux vitesses

La justice britannique vient de confirmer, en appel, une peine de 31 mois de prison (vous ne rêvez pas) infligée à Lucy Connolly, 42 ans, pour un message publié sur le réseau X (ex-Twitter). À travers cette affaire, c’est une fois encore la question brûlante de la liberté d’expression, du traitement judiciaire inégal et de la criminalisation de l’indignation populaire qui est posée dans une Angleterre où la dissidence de droite semble désormais plus réprimée que la violence réelle.

Un tweet, 288 jours de prison, et aucun pardon

Le 29 juillet 2024, trois fillettes sont assassinées lors d’un cours de danse à Southport. L’auteur du massacre, Axel Rudakubana, est un ressortissant d’origine rwandaise. À l’époque, peu d’informations sont rendues publiques, mais les rumeurs sur son statut migratoire enflamment les réseaux sociaux. Lucy Connolly, assistante maternelle connue localement et épouse d’un élu conservateur, publie alors un message de rage, réclamant des expulsions massives et s’en prenant verbalement aux hôtels logeant des demandeurs d’asile.

Le message, supprimé au bout de trois heures, est repéré, partagé et conservé via capture d’écran. Quelques jours plus tard, Connolly est arrêtée, poursuivie pour incitation à la haine raciale, et écrouée. Le juge Melbourne Inman la condamne en octobre à 31 mois de détention ferme. La cour d’appel vient de rejeter toute remise de peine.

Un exemple sacrificiel au nom de l’ordre idéologique

Lucy Connolly n’a jamais incité à la violence de manière organisée. Elle n’a pas participé à des émeutes. Elle a exprimé, dans un moment de douleur, une colère brutale, puis s’est excusée. Mais cela n’a pas suffi. Elle est devenue l’exemple à punir. La figure à abattre pour dissuader d’autres Britanniques de remettre en question le dogme migratoire.

Le juge a justifié sa sévérité par « le contexte » et « la gravité de l’incitation ». Pourtant, d’autres auteurs de violences concrètes, de troubles à l’ordre public ou d’agressions physiques, ont reçu des peines plus légères. Des hommes impliqués dans les scandales de gangs de viols collectifs ont été libérés bien plus rapidement. Un conseiller municipal travailliste ayant publiquement appelé à « égorger » des manifestants blancs attend encore son jugement un an après les faits.

Deux poids, deux mesures : le visage de l’anarcho-tyrannie

En Grande-Bretagne, des dizaines de personnes sont arrêtées chaque mois pour des publications jugées « offensantes » sur les réseaux sociaux. Une armée de policiers du clavier surveille les citoyens, pendant que nombre de délinquants violents échappent à la sévérité. Le message est clair : ce qui compte désormais, ce n’est pas ce que vous faites, mais ce que vous pensez.

Lucy Connolly a perdu son fils de 19 mois en 2011 à cause d’une erreur médicale. Elle élève une fille de 12 ans, privée de sa mère depuis 288 jours. Elle n’est ni militante violente, ni récidiviste. Elle est coupable d’avoir exprimé, avec excès, une émotion que beaucoup ressentent dans les quartiers défigurés par l’insécurité et les tensions communautaires. Elle n’a pas été jugée pour un crime : elle a été jugée pour son opinion.

Le traitement réservé à Connolly a suscité une vague de soutien populaire. Des dizaines de milliers de livres ont été levés par des plateformes de financement participatif. Des députés, y compris travaillistes, ont commencé à rompre les rangs pour exprimer leur malaise. Le Free Speech Union, fondé par le conservateur Toby Young, soutient juridiquement sa défense. Même le département d’État américain a discrètement exprimé son inquiétude.

Connolly devient un symbole. Non pas celui d’un prétendu « extrémisme d’extrême droite », mais celui d’une mère ordinaire, foudroyée par une machine judiciaire transformée en organe de répression idéologique.

L’affaire Lucy Connolly révèle une dérive inquiétante : l’émergence d’un État où les valeurs fondamentales – liberté d’expression, égalité devant la loi, modération dans la répression – sont sacrifiées sur l’autel d’un progressisme autoritaire. Dans un Royaume-Uni qui libère des délinquants pour désengorger ses prisons, il est désormais possible d’enfermer une femme pendant plus de deux ans pour un tweet.

Le véritable scandale, ce n’est pas la colère exprimée dans ce message. C’est le fait qu’on puisse être jeté en prison pour avoir dit tout haut ce que des millions de Britanniques pensent tout bas.

YV

Crédit photo : DR
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9 réponses à “Tyranny in the UK. Lucy Connolly : prisonnière politique de la couronne britannique et symbole d’un système à deux vitesses”

  1. Bernard Plouvier dit :

    Il semble de plus en plus qu’il n’y a guère de différence dans les faits entre la répression du Droit à l’expression de la pensée dans les dictatures marxistes qui ont « enrichi » l’humanité au XXe siècle et la répression en Occident, site d’implantation de la dictature des « Droits innés de l’homme » !
    Dénoncer d’authentiques criminels, des mafieux ou des bandes organisées de violeurs, devient en Occident wokiste – nouvelle forme du crétinisme – un crime… un peu comme ce l’était, sous la « glorieuse » Révolution française, de rappeler que l’activité religieuse est une affaire de conscience purement individuelle qui n’a pas à être régie par l’État.
    Dénoncer des criminels avérés qui bénéficient d’une curieuse impunité (ou d’une tolérance excessive) est en soi un acte de justice, nullement répréhensible à la différence de la calomnie.
    Si l’histoire de cette jeune Britannique est exactement ce que l’article présente, alors force est de constater que Britania est curieusement dirigée.
    « Rien de nouveau sous le soleil » et surtout pas d’amélioration de la pratique de la vraie démocratie ! Une fois encore, le lobby immigrationniste semble avoir frappé.

  2. Ouranos dit :

    Dans ce monde dystopique auquel, pas seulement en Angleterre, nous appartenons désormais, mieux vaut être bien armé mentalement, afin de prendre pleinement nos places, avec courage, détermination, dans la dissidence active.

    Et n’ayons pas peur, s’il le fallait d’aller en taule voire plus…, pour défendre nos libertés.

    Soutien absolu à Lucy Connolly.

  3. Marche à terre dit :

    Dictature !!!
    Il faut soutenir Lucy Colonny en manifestant et en bloquant tout. Et sans oublier d’exiger la destitution du melburne, ce pseudo « juge » collabo!

  4. Hadrien Lemur dit :

    Avec des juges rouges il est facile d’envoyer quelqu’un en prison pour délit d’opinion. Il suffit d’invoquer l’incitation à la haine (bien que la haine ne soit qu’un sentiment tout comme l’amour) ou encore utiliser un mot qui n’existe pas comme « islamophobie » et le tour est joué. England is sinking !

  5. grandjean dit :

    Il semble bien que la justice anglaise soit aussi pourrie que la-nôtre.

  6. Brounahans l'Alsaco dit :

    Une bonne rouste au juge qui a condamné cette jeune femme, c’est la perpétuité assurée ! faites vos jeux, rien ne va plus !

  7. Parabellum dit :

    C’est ce genre de situation qui donne naissance à des mouvements clandestins . L’histoire a montré que lorsque l’injustice est trop flagrante et que le pouvoir se planque derrière des lois iniques le seul moyen de défense est la clandestinité et souvent suivie de son corolaire : la lutte armée .

  8. patphil dit :

    le pays de l’habéas corpus est bien loin ! le gouvernement des juges l’a tué

  9. Eudes Lenormand dit :

    Une pétition est ouverte sur change.org pour demander la libération de Lucy Connolly.

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