Il est des tragédies dont l’ampleur n’ébranle plus personne, tant le réel, chez nous, ne sert plus de fondement mais de menace. Dix-huit enfants intoxiqués, une fillette de douze ans emportée par un mal aussi silencieux que la société qui l’a laissé naître : l’affaire de Saint-Quentin aurait dû faire l’effet d’un électrochoc. Elle ne fut qu’un soupir médiatique, aussitôt recouvert par le bruissement oblique des faits divers sous perfusion de moraline.
À l’origine du drame, une bactérie ancienne comme le monde, Escherichia coli, entité microbienne logeant dans les intestins des ruminants et qui, lorsqu’elle se mêle à l’alimentation humaine, ne fait pas de quartier. La cause probable ? De la viande, du muscle mort mal préparé, haché, mal cuit, issu de quatre boucheries locales que nul n’a voulu désigner par leur nom complet, et surtout pas par leur identité rituelle. Ces boucheries, pourtant, étaient majoritairement halal. Ce mot, devenu tabou, flotte sur l’affaire comme une buée sur un miroir : tout le monde le voit, personne ne veut le dire.
L’étouffoir, cette vieille manie française de bâillonner le réel quand il gêne l’hymne au vivre-ensemble, a fonctionné à merveille. Sur BFM, France 2, France Bleu : pas un mot. Les devantures floutées, les noms gommés, les autocollants halal encore visibles pour les observateurs attentifs, mais passés sous silence pour les téléspectateurs encadrés. L’image dit ce que le commentaire tait. L’effet est connu : faire croire que l’on informe tout en cachant l’essentiel. Les scolastiques du mensonge appellent cela prudence. J’y vois, moi, une forme de lâcheté organique.
Sur les réseaux, ces forums de la vérité contemporaine, les langues se sont déliées. Des internautes, parfois outranciers, souvent bien mieux renseignés que nos reporters en gilet fluo, ont noté ce que les médias de grand chemin ont omis : les boucheries fermées sont halal. Une information simple, neutre, factuelle, mais qui, pour être énoncée, demanderait aujourd’hui un courage digne de Caton l’Ancien. On préfère donc détourner le regard, comme dans les hôpitaux d’antan où l’on cachait les miroirs aux malades incurables.
Et pourtant, les avertissements existaient. Une lettre d’Alain de Peretti, président de l’association Vigilance Halal, rédigée dans un style direct et parfois apocalyptique (la lire ici), annonçait l’inévitable. Le vétérinaire y décrivait avec une précision clinique les mécanismes par lesquels l’abattage rituel, pratiqué sans étourdissement, augmente les risques de contamination. Il citait des experts, évoquait les fluides digestifs qui viennent souiller les carcasses lorsque l’animal, égorgé conscient, convulse dans son agonie. Non pas une opinion, mais un constat technique que nul à ce jour n’a osé réfuter sur le fond.
C’est ici que le bât blesse. Ce n’est pas tant la viande qui tue, mais le silence. Ce n’est pas l’abattage rituel en soi qui provoque le scandale, mais l’impossibilité d’en parler sans voir surgir les accusations rituelles : « stigmatisation », « racisme », « amalgame ». La République moderne, qui jadis s’honorait de dévoiler les faits, préfère désormais les enterrer sous des monceaux de précautions oratoires. Une enfant meurt ? On l’enterre deux fois : une fois sous terre, une autre dans le marécage de la parole officielle.
Le halal est devenu ce que Carl Schmitt aurait appelé une « zone d’exception » : un espace soustrait au droit commun, où la rationalité cède à la peur, où les règles sanitaires, les lois du marché, la liberté de choisir ce que l’on mange ou de savoir comment on tue les bêtes, s’effacent devant l’autocensure. Les abattoirs halal prospèrent non parce qu’ils sont plus sûrs, mais parce qu’ils sont intouchables. Une industrie entière, dopée aux subventions publiques et à la crainte des communautarismes, s’est installée là où jadis régnait la transparence.
On me dira que cela n’a rien à voir, que le problème est ailleurs, que l’essentiel est de protéger les enfants. Fort bien. Alors protégeons-les, mais protégeons-les vraiment. Cela suppose de dire ce que l’on sait, de poser les questions que tout le monde se pose, et de cesser de croire que la vérité est un danger pour la paix civile. Une société qui a peur de nommer les choses est une société qui a déjà abdiqué. Elle survit, mais elle ne vit plus.
Saint-Quentin n’est pas un cas isolé. Il est un symptôme. Un écho lointain du crépuscule spenglérien que traverse notre civilisation. Ce n’est pas un microbe qui a tué cette fillette, c’est une époque. Et cette époque nous fait honte.
Balbino Katz — chroniqueur des vents et des marées —
Crédit photo : DR
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29 réponses à “Saint-Quentin : ce que personne n’a osé dire sur l’affaire des boucheries halal”
Exactement… et la ribambelle de faits inacceptables et d’exceptions infâmes qui sont étouffés de la même manière peint un tableau terrifiant de cette époque dont nous sommes aussi responsables.
Tant que l’amour de nous-même jusqu’au dédain de la vérité est notre règle, nous n’obtiendrons rien d’autre!
Quand nous aimerons la vérité jusqu’au dédain de nous-mêmes nous aurons une société véridique.
Nous vivons dans la société que nous méritons sous ce point de vue.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Jacques-Bénigne Bossuet
Quelques questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponse : Les familles intoxiquées savaient elles que cette viande était halal ? Avaient elles la possibilité d’acheter d’autre viande qu’halal à proximité ? Ont elles volontairement acheté de la viande halal parce qu’elle l’était ?
Quelques questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponse : Les familles intoxiquées savaient elles que cette viande était halal ? Avaient elles la possibilité d’acheter d’autre viande qu’halal à proximité ? Ont elles volontairement acheté de la viande halal parce qu’elle l’était ?
Demat, puisque nous ne savons pas si cette viande est de la bonne viande, cuisons-la à point et si c’est trop grillé, ce qui est noir va à la poubelle (composteur) ; comme cela, nous éviterons au maximum l’Escherichia coli. Allons plutôt chez le boucher du coin qu’en grande surface type Leclerc et demandons-lui d’où vient sa viande ? Conseils pertinents d’un consommateur avisé qui peut hélas se tromper par ces temps incertains ? Kenavo
Les media de grand chemin et les politiques préfèrent mettre le voile… sur la vérité.
Personne ne sait qu’il mange du halal…car on ne nous dit pas que 90% de nos abattoirs pratiquent cet abattage obtenu par dérogation à nos lois qui obligent l’etourdissement et l’abattage précis. Ces abattoirs fournissent nos boucheries ! Il n’y a qu’à la campagne que certains bouchers abattent eux mêmes les bêtes.
On ne nous dit pas non plus que cet abattage rituel finance au passage les mosquées….
Partagez! Faites savoir autour de vous!
L’UE interdit l’étiquetage précisant le mode d’abattage des animaux. Le « consentement éclairé » du consommateur est impossible : nous consommons du halal « quoi qu’il en coûte » (Frexit ?).
Partagez la vérité à 200% sur tous les réseaux sociaux . Peut- être les Français finiront ils par comprendre et réagiront ils ouvertement à ces scandales . » Malheur à celui par qui le scandale arrive .
Faudrait aussi informer l ‘ Elisée , le Président n ‘ a pas l ‘ air d ‘ être au courant !!!
J’avais compris qu’il s’agissait de boucherie hallal.
A Argenteuil, ville de plus de 100 000 habitants.
Une seule boucherie française, dansle centre et ailleurs.
Il faut courir pour acheter de la viande traditionnelle ou s’en passer.
Je suis d’origine bourguignonne et je sais faire la différence avec la viande halles qui n’est pas goûteuse.
Et de plus, même les pharmaciens d’argenteuil nous confie qu’il y a beaucoup de problèmes intestinaux chez leur client à majorité maghrébine.
Voilà où l’on en est.
On vit au rythme de cette nouvelle culture, si l’on ne peut faire autrement en regrettant celle que l’on a connu jadis ou que l’on retrouve encore dans nos campagnes, mais pour combien de temps?
La seule solution pour continuer à consommer certaines viandes sans craindre pour sa santé ou sa vie est de manger de la viande BIO. Il est interdit pour être certifier BIO de pratiquer l’abattage halal ou casher.
Certains me diront que tout le monde ne peut pas se l’offrir, mieux vaut alors en manger moins.
L 219 RESTE TRES SILENCIEUX LORSQU’IL S’AGIT D’ABATTAGES RITUELS. interrogé il ne réponde même pas c’est plus simple . Là il ne font aucune enquête, pas de photos de l’égorgement au sabre tranchant la gorge des animaux vivants c’est mieux de ne pas en parler
C EST POUR CELA QU IL FAUT INTERDIRE LE HALLAL C EST DANGEREUX LA PREUVE
Les médias télévision font ce qu’il veulent avec l’information c’est du bourrage de crâne certaines boucherie vendent de la m—-e et sont protégés par un gouvernement incapable de gérer quoi que ce soit mes grands parents doivent se retourner dans leurs tombes ? ????
Merci pour l’info, la vérité est importante !
Le halal est triplement scandaleux : l’abattage sans étourdissement est une souffrance intolérable pour les animaux, il est un danger sanitaire et il finance les mosquées et les diverses institutions musulmanes. Il devrait être interdit en France et, au minimum, le consommateur devrait être informé de la nature halal de la viande qu’il achète. Ajoutons que le silence des prétendus écologistes et défenseurs des animaux sur le sujet est indigne, sans doute pour ne pas stigmatiser une certaine clientèle électorale.
En tant qu’habitant de Saint-Quentin, je trouve cet article extrêmement malhonnête. Oui, certaines des boucheries concernées sont halal, mais il est totalement faux et malintentionné d’en conclure que la filière halal serait responsable de l’intoxication.
L’une des boucheries non halal a aussi été fermée, et on en parle d’autre. Comme d’habitude, on préfère pointer du doigt les musulmans, quitte à travestir les faits.
Aucun rapport officiel, aucune analyse sanitaire ne valide ce que vous avancez. L’article ne repose sur aucune base sérieuse, et sert uniquement à relancer les fantasmes et les amalgames.
Ce genre de contenu ne cherche pas la vérité : il désigne un coupable communautaire pour attiser la haine. Et ça, c’est dangereux. Ce n’est pas informer, c’est manipuler.
Voilà ce que c’est de manger des cadavres d’animaux torturés !
Le rayon boucherie de l’Intermarché de Gauchy, rue Auguste Delaune est Halal lui aussi ? Pourtant il a aussi été fermé. Arrêtez vos fantasmes sur l’islam et le grand remplacement. Vos grands parents etourdissaient-ils les bêtes avant de les abattre ? Ne saignent-ils pas encore vivants les porcs pour en extraire le sang nécessaire à la confection des boudins ? Soyons constructifs pour un meilleur vivre ensemble.
Je ne connais pas L219 mais je connais L214 et ils ont recemment obtenu la fermeture d’un abattoir Hallal. Ne pas juger sans se renseigner auparavant c’est mieux
c’est fou de se prétendre journaliste et de ne dire que des mensonges en osant pérorer sur « la vérité » …
la seule vérité, c’est que vous mentez honteusement uniquement motivé par votre racisme, c’est à vomir, vous êtes un danger pour la république au lieu d’en être le garant
hop article signalé à google et pharos … les mensonges racistes ça va bien 5 minutes, non même 5 minutes c’est trop, BASTA !!!
Sur les 6 boucheries fermées 4 sont dites halal. Pour les deux autres TMS Market, très forte probabilité de vente de viande halal. Pour le sixième l’Intermarché de Gauchy vente probable de viande préemballée de nature halal au sein d’un rayon traditionnel.
Source Gemini
ah chers citoyennes chers citoyens le monde devient fou!! c’est une bactérie qui est présente et selon l’Institut Pasteur, on dénombre chaque année en France environ 160 infections sévères à E. coli. L’infection est mortelle dans environ 1% des cas. vous vous rappelez en 2022 les pizzas BUITONI. au fait ces pizzas étaient elles HALAL? on aura toujours ce problème avec cette bactérie et je pense que la prochaine fois ça sera peut être le tour du jambon . affaire à suivre l’année prochaine (-;
Quel torchon je viens de lire qui oublie sciemment des informations.
Renseignez-vous avant de croire tout bêtement, on a tous un cerveau.
Pouvez vous indiquer ce qui est oublié svp ? Nous n’hésiterons pas à l’ajouter
j ai toujours été sidéré par le silence des associations contre la souffrance des animaux
comme celle des lfi ecolos sur la souffrance des femmes en Iran et de l exisation des fillettes.
personne ni pratiquement aucuns médias n en parle.
surtout france inter info etc payées par nos impôts.
réveillez vous un peu et réfléchissez un peu.
« Les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l’échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports de l’homme avec les autres espèces vivantes… Le respect que nous souhaitons obtenir de l’homme envers ses semblables n’est qu’un cas particulier du respect qu’il faudrait ressentir pour toutes les formes de vie… ».
Claude Levi-Strauss, anthropologue
USA 2024. Bactérie E. coli dans des burgers de McDonald’s : des oignons contaminés auraient causé l’infection.
Les oignons ont certainement été égorgés dans la baignoire d’un appartement de banlieue!!
Interdiction du halal en France on n’est pas au bled